Education, transmission et émancipation
HLP 3e semestre : La recherche de soi
Littérature
Séance n°1 : Écriture, un souvenir autobiographique (fictif ou réel)
Support : mémoire / imagination
Objectif : écrire le récit d'un moment marquant lié à l'école.

Devoirs : lire le corpus de texte et répondre à la question : En quoi la thématique de l'école permet-elle une réflexion sur la place de l'individu ?


Séance n°2 : Remue-méninges, réflexion collective sur l'intitulé du chapitre
Support : Education - Transmission - Emancipation
Objectif : 1er aperçu des enjeux du chapitre

=> voir la carte mentale sur l'onglet suivant


Séance n°3 : Méthodologie, l'essai littéraire
Support : corpus de textes (expérience fondatrice) + question
Objectif : répondre à la question posée = En quoi la thématique de l'école permet-elle une réflexion sur la place de l'individu ?


Séance n°4 : Méthodologie, l'interprétation littéraire
Support : Question sur le texte de Vallès : comment l'auteur parvient-il à restituer l'expérience fondatrice de la lecture ?
Objectif : épreuves écrites de spécialité


Séance n°5 : Lecture d'images, la réécriture idéalisée d'un fait divers
Support : Bande annonce de L'Enfant sauvage de François Truffaut
Objectif : répérer quels sont les signes de la sauvagerie et de la civilisation ?

Description caricaturale et péjorative de l'état de nature du personnage censé représenter la notion de sauvage :
-=> nudité, pilosité, marche à 4 pattes, au cœur de la forêt (cf programme année dernière)
Dès lors, glissement rapide vers le portrait moral péjoratif du personnage : voleur, violent, agressif, voire cruel.
Mais la curiosité malsaine des citadins comme des villageois ainsi que la cruauté des chasseurs renvoie les "civilisés" à leur propre barbarie.

Rupture avec titre qui apparait accompagné d'une musique douce et champêtre (la flûte est l’instrument des bergers) = Vision idéalisée de Victor :
=> yeux au ciel pour montrer une possible connexion à al divinité (ou une déficience mentale ?)
=> boit de l'eau directement à la source / Source ?
=> peut grimper à l'Arbre-monde et s'élever
=> Victor représente la nostalgie du mythe du paradis perdu


Séance n°6 : Interprétation littéraire, un idéal d'éducation
Support : manuel p.55
Objectif : répondre à la question posée : Comment Victor Hugo décrit-il son idéal d'éducation?

Comment =>procédés
décrit-il => discours descriptif (expansions du nom, imparfait, verbes d'état, appel aux 5 sens, ...)
idéal => description méliorative
d’éducation => thématique qui renvoie au chapitre étudié, donc champs lexicaux à étudier

1 strophe de 37 alexandrins => deux mouvements contradictoires = à la fois la fidélité à la tradition, donc aux enseignants par le choix de l'alexandrin et la critique d’une éducation étouffante comme peut l'être la lecture d'une aussi longue strophe.

"un jour" + futur = souhait de l'auteur, qui annonce sa vision idéalisée.

A finir pour lundi


Séance n°7 : Oral, affirmer son choix
Support : exposés des élèves
Objectif : présenter et défendre un texte à l'oral


Séance n°8 : Evaluation écrite, l'interprétation littéraire
Support :
Objectif : entraînement au bac

Séance n°9 : Essai littéraire, l’épanouissement du moi est-il possible à l'école de la République ?
Support : devoirs des élèves
Objectifs : révision de la méthodologie et développement de l'esprit critique

Rappel : l'introduction est le lieu où on définit, explicite, discute les termes du sujet et où on propose un axe de réflexion quand le sujet est très vaste :

Le terme "école", qui suppose une organisation collective, voire nationale, nécessite d'être précisé pour expliquer de quelle école on va parler :
  • école française ou étrangère ? => les systèmes scolaires sont très dépendants de la culture et de la politique des différents pays ;
  • quel système : privé ou public ?
  • quel niveau (de l'école maternelle à l'université) ?
  • quelle filière (général, technologique, professionnel) ?

Le terme "épanouissement" évoque :
  • une métaphore florale qui donne une dimension poétique et méliorative à la question ;
  • l'ouverture ;
  • le fait de grandir, d'évoluer dans le positif ;
  • voire d'atteindre une forme de bonheur
  • la notion d'apprentissage // point commun avec un des buts de l'école.

Le mot "moi" renvoie à :
  • l'idée d'individu, de personne donc de développement personnel unique (ce qui vient immédiatement en contradiction, au moins apparente, avec la notion nationale de l'école)
  • la question de l'âge et de la maturation d'une psychologie en évolution // âge de la scolarité

I. Certes, l'école a comme finalité de permettre à l'adulte en devenir de développer ses qualités personnelles :

1. Tout d'abord, l'école permet à l'enfant de se découvrir lui-même dans ses goûts personnels en lui proposant des activités inédites voire inconnues de son milieu familial et en lui offrant l'occasion de développer des aptitudes nouvelles :
=> cf la découverte du plaisir de la lecture par le narrateur de L'Enfant de Jules Vallès lorsqu'il est enfermé dans une salle d'étude en guise de punition.

2. De plus, elle lui permet d'acquérir des connaissances, des savoirs-faire qui lui permettent de faire des choix d'orientation en vue de son insertion professionnelle et sociale dans la société, ce qui lui donnera un sentiment d'utilité nécessaire au sentiment du bonheur (cf la pyramide des besoins de Maslow. Elle permet aussi l'ascension sociale des enfants de milieux défavorisés. (Lettre de Camus à son instituteur ; Annie Ernaux, La Place)

3. Enfin, l'école permet à l'enfant de se socialiser, c'est-à-dire de découvrir l'Autre dans toutes ses différences et ses richesses, ce qui lui permet d'apprendre la diversité, la tolérance, le relativisme culturel et à terme de pouvoir faire des choix de vie en toute conscience et non pas en étant uniquement conditionné par le déterminisme familial. Plus simplement, l'école est aussi le lieu où l'amitié voire l'amour, peuvent se développer.
=> Colette, Claudine à l'école ; Sartre, Les Mots

II. Mais, elle n'y parvient pas complètement à cause de :

L'observation de l'école telle que nous la vivons aujourd'hui montre qu'à l'instar de la société, l'école est un lieu où des violences de toutes sortes s'exercent :

1. On peut remarquer tout d'abord que l'école, même si elle tente d'individualiser les apprentissages (PAP, PPRE, PAI, etc.), propose des programmes et des méthodes uniformisées qui ne tiennent pas réellement compte des différences de chacun (vitesse d'apprentissage, centres d'intérêt, mode d'apprentissage, etc.). On attend que l'élève se plie au moule et non l'inverse, ce qui entraîne des échecs, et plus grave encore, fabrique de la mésestime de soi sans favoriser le développement de l'esprit critique.
=> Colette, Claudine à l'école ; Sartre, Les Mots

2. En outre, elle fait subir de nombreuses autres contraintes aux élèves qui ne les aident pas à affirmer leur personnalité : contraintes vestimentaires (imposées ou intériorisées par peur du jugement) ; horaires qui ne respectent pas les cycles de tout le monde ; apprentissage très intellectuel qui manque d'expérimentation, etc.
=> Claudine à l'école de Colette ;

3. Pour finir, elle engendre un climat de violence qui peut devenir tout à fait délétère (= destructeur, mortifère) à cause de :
  • les violences physiques (L'enfant de Vallès ; La Place d'Annie Ernaux)
  • le manque de moyens (insalubrité, manque de place...)
  • la pression de la réussite,
  • la compétition,
  • le harcèlement (par les pairs ou les professeurs => "Le Cancre" de Prévert
Ce qui entraîne stress et phobies scolaires.

Conclusion :
Il ne faut pas confondre l'idée de l'école et les objectifs élevés qu'elle se fixe avec les résultats auxquels elle aboutit, résultats décevants à cause des moyens qu'on lui attribue, ce qui fait glisser la question vers des préoccupations politiques. L'école est ce que la société choisit qu'elle soit.

Devoirs : lire les textes distribués (florilège sur l'école) et compléter le plan de l'essai avec des exemples tirés de ces textes.