1) sentiment majeur de compassion pour le soldat-narrateur
2) horreur de la situation due à la déshumanisation générale des personnages
1) Ce qui suscite la compassion du lecteur c'est :
le sentiment de détresse créé par
le rythme saccadé du texte, surtout dans la première partie, produit par des phrases courtes, réduites à l'essentiel ou nominales
rythme qui peut mimer la marche des soldats, le halètement ou essoufflement (l. 7 "souffle coupé") de l'homme, la panique (l. 8 "terrifiés") voire la lassitude de voir toujours le même spectacle
le symbolisme du souffle coupé renvoie évidemment à la mort qui ne tient qu'à un souffle
le choix de la narration interne :
qui permet une identification plus rapide du lecteur au personnage
qui donne l'illusion d'avoir accès à l'intériorité du personnage mais en fait on se rend compte du vide intérieur que connaît ce "je"
La sidération du personnage :
ce vide est due à une sidération perceptible à travers le nombre de verbes de déplacement + répétition du verbe "marcher" qui donne l'impression d'un robot qui ne peut s'arrêter
d'autant plus qu'il marche à rebours des autres soldats, comme dans un mouvement pendulaire infini
le fait d'avoir obtenu une permission pourrait nous laisser croire qu'il a l'esprit plus libre pour penser, mais en fait, bien qu'il y ait la mention de ce verbe (l. 2 et 3, répétition de "je pense"), le lecteur a accès à deux bribes d"idées très fugaces et anecdotiques
la métamorphose du moi :
les verbes d'action s'effacent en partie dans la 2e partie au profit de verbes d'état
métaphore l. 13, répétée ligne suivante "Je suis le vieillard de la guerre", annoncée précédemment par le cplmt de temps "milliers d'années" :
vieillissement prématuré du jeune soldat du au spectacle quotidien de l'horreur
généralisation de la métaphore pour parler de toutes les guerres // allégorie de la Faucheuse
jusqu'à la déshumanisation totale l. 20 exprimée par la négation totale "je ne suis plus un homme"
2) L'horreur de la situation et la déshumanisation générale
dès le début du texte, opposition entre les pronoms qui renvoie les soldats à un statut de viande :
"je" fait contraste avec les "on" lignes 1 et 2 => pro,nom indéfini qui ne donne pas d'existence aux soldats qui ne partent pas en permission, comme s'ils étaient déjà morts, en tous cas, en sursis
puis contraste dans la seconde partie avec les "ils" (" les nouveaux") présentés à travers ce pronom comme une masse indistincte => chair à canon
étonnement du narrateur face au nombre => champ lexical du nombre dans la 2e partie, qui vient renforcer le mouvement pendulaire comme si la guerre pouvait durer éternellement à travers l'afflux incessant de nouveaux jeunes soldats => aucune vie ne compte réellement, toutes se valent
candeur des jeunes soldats fraichement arrivés qui ne savent pas ce qui les attend,
perceptible à travers les questions l. 10 à 13
renforcement de la dimension tragique du texte puisque les personnages n'ont pas conscience qu'ils vont à leur mort et ne peuvent de plus pas y échapper, ce que sait parfaitement le lecteur (ironie tragique)
anaphore de "attendant" à la fin du texte qui renforce la notion de guerre interminable et surtout de guerre insensée
donc déshumanisation liée
pour le narrateur à son statut de survivant robotisé par l'horreur
pour les autres soldats à leur nombre et à leur indistinction
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