Histoire et violence
HLP 4e semestre : L'Humanité en question
Littérature
L'humanité en question
La guerre est un thème littéraire depuis l’Antiquité ( L’Iliade d’Homère ; les Chansons de Geste au Moyen Âge). Elle permet de glorifier la bravoure et la virilité de personnages qu’on qualifie très souvent de héros. Pourtant, la guerre a changé de statut (déjà avec Voltaire, dans un célèbre épisode de Candide ), et notamment après la Première Guerre Mondiale. En effet, n’étant plus seulement pratiquée par les aristocrates ou par des militaires professionnels, mais par des conscrits (défendant les valeurs de la République et de la Patrie), elle a été vécue de façon traumatisante par la plupart des citoyens qui y ont participé plus ou moins malgré eux, ce qui s’est fortement répercuté dans la littérature du XXe siècle.
Original link
Giono, Le Grand Troupeau, 1931
Prolongement : Arthur Rimbaud, Le Dormeur du val, 1870
On ne peut s'empêcher de penser que dans la description de Giono (en particulier le deuxième paragraphe), il y a des réminiscences de ce sonnet archi connu de Rimbaud...
Histoire de l'art : Les Vanités
Vassili Verechtchaguine, L'Apothéose de la guerre, 1871.

ANTIQ. CLASS. Acte de déification par lequel un personnage devient objet d'un culte officiel.
A.− MYTH. Admission posthume des héros parmi les dieux de l'Olympe. Apothéose d'Hercule, d'Énée.
B.− HIST. ROMAINE. Cérémonie de déification (anthume ou posthume) des empereurs ou exceptionnellement d'une personne de la famille ou de l'entourage des empereurs. Apothéose de César, d'Auguste, d'Antinoüs (favori de l'empereur Adrien).
par analogie :
1. RELIG. CATH. Ascension et glorification posthume des saints.
2. Parfois iron. Glorification d'une personne défunte :
ex. La disparition d'un homme à la guerre, c'est une apothéose, une ascension, c'est une mort sans cadavre qui dispense des enterrements, des plaintes, et même des regrets, car le disparu semble s'être fondu plus vite qu'un squelette dans son sol, dans son air natal, et s'être aussitôt amalgamé à eux ... Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, III, 5, p. 146.
3. Honneurs exceptionnels décernés à une personne de son vivant.
C.− Spécialement
1. PEINT. Représentation de la gloire suprême décernée à des personnages illustres. Apothéose d'Homère (par Ingres), de Charles-Quint (par Titien), de Henri IV (par Rubens) ... :
9. Au plafond, deux magnifiques apothéoses, la première de ce même Tintoret. Sur les marches d'un escalier qui monte jusqu'au ciel, s'échelonnent les doges, les drapeaux des provinces sujettes de la dominante République. Au-dessous, des balcons chargés de belles patriciennes. Au-dessus, des renommées symbolisant le triomphe. Michelet, Sur les chemins de l'Europe,1874, p. 456.
2. SPECT. Mise en scène triomphale d'une partie d'une pièce à spectacle, à laquelle participe toute la troupe. Apothéose d'Opéra, de féerie, de revue, de ballet; effet, triomphe d'apothéose; apparaître dans une apothéose.


Comment ce tableau enrichit-il le sens traditionnel des vanités ?
 
Céline Et Anders
R.M.Remarque