Comment l’esclavage est-il dénoncé dans ce texte ?
"Ils m'ont dit" => anaphore des quatre premières strophes qui donne l'impression que le narrateur est prisonnier d'une situation dont il ne peut sortir.
Le pronom sans référent désigne un groupe indifférencié de personnes qui a pris le pouvoir sur le narrateur.
le narrateur "'m'" est en position de COD donc d'objet soumis.
Pouvoir de persuasion de la parole.
"Et ils ont ri" => anaphore qui clôture les strophes et augmente l'effet de cercle vicieux
La con,jonction de coordination donne l'impression d'une conclusion inévitable, quoique le narrateur fasse.
Le verbe rire montre l'humiliation récurrente particulièrement déshumanisante comme le prouve l’effacement du pronom par rapport au vers 1.
Anaphore du 2e vers => pouvoir manipulatoire de la parole : persuasion qui va jusqu'au lavage de cerveau pour amener la personne à se dénigrer elle-même :
- tutoiement inapproprié
- 3 négations restrictives pour finir sur une négation partielle qui visent à diminuer l'être humain
- des termes péjoratifs
Séries d'injonctives à la P2 qui matérialisent la différence de statut entre dominants et dominés et qui marquent une gradation dans la dévalorisation.
=> dénonciation neutre et factuelle qui met à nu l'horreur de la situation
4e strophe : introduction d'une image visuelle par le contraste de couleur entre la neige et le sang, entre la pureté et la souillure.
5e strophe : le connecteur "Alors" marque la conséquence et avertit les exploiteurs de ce qu'ils peuvent subir.
Agrandissement d'une situation particulière à la dimension universelle.
Proposition de plan :
1. L'évocation brute d'une situation extrême
2. Les procédés qui mettent en valeur l'humiliation
3. Le recours à l'image pour figurer l'espoir de libération